La Belle Bleue fête ses 10 ans l’année prochaine et nous offre déjà leur cadeau avec un troisième album inspiré et vitaminé. Roots’n roll oblige !
Avec quelque 500 concerts au compteur, La Belle Bleue rayonne depuis 2004 depuis son pays nantais natal. Souvent en premières parties de stars confirmées comme M, Keziah Jones, H.F. Thiéfaine ou Christophe Miossec. Aujourd’hui, c’est un vrai plaisir que de découvrir leur troisième opus toujours orienté chanson alternative avec en filigrane ce qu’ils s’amusent à appeler du « Roots’n roll ». Comprendre un ensemble guitare, basse batterie nappant de leur énergie électrique (et de quelques riffs bien sentis) des élans de douceurs acoustiques joués par le synthétique mélodica ou bien l’exotique didjeridoo maîtrisés de souffle de maître par David Gouin. Une association de bien faiseur qui donne aux paroles incisives des deux guitaristes chanteurs (Mathieu Picot et René Bergier) le parfait terreau de leur fertile inspiration. Et entre l’énervé « Adrénaline » et le formidable acoustique « Les éléphants du Morimondo », c’est toujours l’émotion et le mot juste qui transpirent comme autant d’évidentes évidences. Une émotion qui naviguerait entre Noir Désir et Les Têtes Raides pour illustrer le propos. Gageons qu’avec un tel album sorti le 5 novembre dernier, le quintet breton s’offre à nouveau les joies de quelques belles scènes européennes et continuent à nous étonner sur les trottoirs de Guérande et d’ailleurs.
Hervé Devallan
La Belle Bleue « Le refuge »
