On le sait un peu mieux depuis les récentes commémorations du débarquement des troupes alliées en Normandie le 6 juin 44 : 3 millions d’hommes furent engagés et parmi eux… 177 français. Les fameux bérets verts du commandant Philippe Kieffer.
Pas un de plus et oserai je dire, beaucoup moins, si l’on souligne que la grande majorité étaient bretons… Des engagés volontaires incorporés dans le 1er bataillon de fusiliers marins britanniques. Est-ce la raison pour laquelle il fallut attendre 60 ans avant que les survivants ne reçoivent la légion d’honneur ? Parmi eux, Maurice Chauvet (1918-2010), qui fit parti de ces hommes envoyés en Normandie et qui combattu pendant 78 jours avant d’être relevé.
Parue en 2004, son épopée est aujourd’hui rééditée. L’occasion de vivre le parcours volontaire et donc extraordinaire de ce français qui dû passer par l’Afrique et les camps de concentration espagnols avant de pouvoir rejoindre les Forces Françaises Libres à Londres en juin 1943. Poursuivi par la police de Vichy, il lui aura fallu deux ans pour enfin poser un pied en Grande Bretagne. En Ecosse exactement. Et deux ans d’entraînement intense et d’acharnement moral pour avoir l’honneur de débarquer en Normandie à Ouistreham, sur le flanc ouest du front. La lecture émouvante de cet ouvrage permet de mesurer la valeur d’un engagement que beaucoup refusèrent (tout en recevant les honneurs de la République !!) et de croiser de nombreux bretons, dont deux oncles de Vincent Bolloré ! Pas d’égo, que des héros, morts ou vivants, et pour certains, bien avant le D Day ! Aujourd’hui, sur les 7 commandos français de la marine nationale, 3 portent le nom d’officiers du 1er BFMC : commando Hubert, commando Trepel et depuis 2008, commando Kieffer. Les seuls à porter le béret à gauche comme les troupes anglaises !
