Trois fois l’an, et ce depuis quinze ans, la revue Hopala dirigée par Alain-Gabriel Monot propose à ses fidèles lecteurs une réflexion plurielle sur la Bretagne d’aujourd’hui. Celle-ci s’ordonne autour de trois axes majeurs : les débats, la littérature, les arts plastiques.

 


Tout de bleu habillé par le photographe Olivier Garros, voici donc le numéro 44 !

Après un éditorial vibrant rendant hommage aux peintures de Louis Le Gros, ancien déporté, dont l’œuvre entière vient d’être exposée au Musée de Morlaix, cette nouvelle mouture consacre d’abord un riche dossier aux atouts (ou faiblesses) du fédéralisme.

Jean Cloarecnous y invite à prendre de l’essor pour reconsidérer les alliances possibles en Europe. Isabelle Benoliel s’interroge quant à elle sur la place des régions dans les fédérations. Christian Demeuré-Vallée se demande s’il faut « réinventer l’identité bretonne » et Yves Plasseraud, à propos des minorités, traite du « fédéralisme personnel ».

La partie littérature cultive, comme à l’accoutumée, éclectisme et souci de faire découvrir des voix neuves ou originales. Ainsi Jean-Louis Coatrieuxinterroge Gabrielle Garcia qui vient de publier Pour entrer dans Grenade, nouvel hommage aux républicains espagnols en Bretagne. Une brassée de poèmes de Mark Kerjean nous ramène aux rives d’une enfance évoquée en bleu et noir. Jean Bescond inaugure une nouvelle rubrique,  e-lire, qui entend faire découvrir l’univers des tablettes conçues ici non comme des rivales du livre traditionnel mais en tant qu’appareils intelligents capables d’assurer «  qualité, nouveauté, confort, originalité » quand il s’agit par exemple d’explorer les fonds mis en ligne parla Bibliothèque nationale. Ronan Gouézec donne ici, comme dans chaque numéro, une belle étude consacrée à Steve Tesich, romancier américain contemporain.  

La partie dévolue aux arts plastiques offre ses pages à Olivier Garros, photographe talentueux qui « couche » un Pays Bigouden austère, retenu, à mille lieues de l’esprit des faciles cartes postales. Rien de gracieux ici ou de simple, plutôt la marque sûre d’un pays qui résiste à la première admiration et ne se donne que dans la lenteur.

Alain-Gabriel Monot présente encore un entretien-portrait d’Hervé le Jeune, imprimeur de la revue, installé à Morlaix, qui exerce son métier avec passion et chaleur communicative. Deux tempéraments passionnés se rencontrent dans ces pages.

Pour finir, un « pêle-mêle » et de belles notes de lecture au sujet des toutes dernières parutions bretonnes prouvent qu’ Hopala demeure toujours la référence obligée en matière de « couverture » de l’actualité culturelle de la péninsule.

Revue Hopala, 13, rue du Pontigou, 29000 Quimper, 06 32 36 00 42.
revue.hopala [at] gmail.com
Le n° 12€, abonnement 3 n°: 30€ 


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