Débutant après le roman culte de Shelley, Frankenstein, le monstre est vivant imagine la suite des péripéties vécues par la mythique créature et permet à Bernie Wrightson d’exprimer, une nouvelle fois, toute l’étendue de son immense talent.
Au début des années 80 paraissait aux Etats-Unis, Frankenstein, le célèbre roman de Mary Shelley illustré par Bernie Wrightson. Publié par Albin Michel en France, cet ouvrage, devenu depuis un classique, fut pour beaucoup de lecteurs un véritable choc tant le style graphique du dessinateur américain s’accordait à merveille à l’univers gothique de l’écrivaine britannique. Plus d’un quart de siècle après ce tour de force, Bernie Wrightson retrouve aujourd’hui la fameuse créature avec Frankenstein, le monstre est vivant, un somptueux album qui lui permet de mettre en images la suite des pérégrinations du monstre. Une suite qui a été imaginée par le scénariste Steve Niles, l’un des maîtres de la BD horrifique connu notamment pour avoir signé avec Ben Templesmith la série 30 jours de Nuits et qui avait déjà, par le passé, collaboré avec Wrightson (sur Dead, She said et Doc Macabre). Si le pari semblait risqué (écrire une suite à un chef d’œuvre de la littérature est toujours casse-gueule), le résultat est tout simplement épatant, les deux auteurs s’appropriant littéralement l’univers de Mary Shelley pour nous proposer une séquelle aussi splendide qu’indispensable, séquelle dont le narrateur n’est autre que la créature elle-même. Cette dernière, devenue un monstre de foire, nous raconte ainsi, via un long flashback, son existence et sa volonté de s’intégrer parmi les hommes. Magnifié par le dessin incomparable de Wrightson, ce premier tome, passionnant de bout en bout, inaugure ainsi une série qui ne laissera pas de glace les amateurs de 9e art.
Frankenstein, le monstre est vivant Livre premier. Scénariste: Steve Niles. Dessinateur: Bernie Wrightson – Éditions du Soleil (collection Soleil US Comics). 15,95€.
