La vraie démocratie est dangereuse. Surtout pour les dirigeants des peuples qui veulent l’exercer. L’histoire prouve qu’on peut mourir en son nom, mais que ceux qui en tirent financièrement profit sont rarement en première ligne. Demandez aux Kurdes et aux Catalans !
Tant qu’il s’agit de morceler l’ex-empire russe, l’autonomie est un droit et un devoir : voyez en Ukraine ! Mais si on touche aux alliés de l’Otan (les Turques), aux vraies (sic) démocraties comme la Syrie et l’Irak (et leur pétrole) et pire encore, à une région d’Europe, alors là, il ne sera plus question de droits des peuples à disposer d’eux même…
Alors que les catalans réclament uniquement le droit de voter, ils sont jetés en prison et les descentes de police se multiplient dans les rédactions et chez les élus. Les belles heures de Franco ne sont pas loin. Par son silence assourdissant, la France tremble, et on pense à la Corse, à la Bretagne… On pense aussi à l’intégrité du territoire national, puisqu’une partie du Pays Catalan est en France, avec Perpignan, sa capitale régionale. Étrange que personne n’en parle d’ailleurs. Qu’en disent les catalans français ? Après le franquisme, la triste mémoire de Pétain pourrait à son tour déployer ses ailes. N’est-ce pas lui qui a divisé la Bretagne ?
Mais le vent de l’histoire souffle. Toujours dans la même direction d’ailleurs, avec une Écosse post Brexit de plus en plus velléitaire, quand ce n’est pas l’Irlande du Nord qui s’interroge. Et puis la Flandre, qui a rapidement qualifié d’extrémistes sans oublier les trois députés autonomistes Corses, dont on attend le premier faux pas…
En attendant, le 30 septembre prochain, à nouveau, les bretons demanderont la réunification de la Loire Atlantic à la Bretagne dans l’indifférence générale. Serons-nous un jour suffisamment nombreux pour obtenir réparation de ce trait de crayon ? Peut-être, car après 70 ans de manipulation de nos livres d’histoire, il existe toujours un certain nombre d’écervelés pour réclamer ce rattachement.
