Jusqu’au 9 décembre à Rennes, l’exposition Mécano montre les traces d’un processus qui imprime sur le métal sa marque : la rouille.


Le temps, tapi dans la matière, use et corrompt. Corrosion de l’aiguille qui passe seconde après seconde, qui tourne et retourne, qui transforme nos chaires de métal. Car il s’agit dans ces correspondances entre le travail de Gérard Renvez et de Miyuki Abe, mises en scène par Constance Villeroy, de montrer les traces d’un processus qui imprime sur le métal sa marque : la rouille. Une patine donc caractéristique des volumes métalliques de Miyuki Abe, légèrement granuleuse et qui attire la caresse de la main. Des volumes maisons, des volumes escaliers, des cubes aux arêtes arrondies comme autant d’éléments d’une architecture imaginaire retrouvée. Et puis se déclinent les monotypes de Gérard Renvez, impressions sur papier précieux, plaques de métal attaquées par l’eau, l’acide, peut-être aquatintées, autant d’empreintes qui nous donnent à lire l’atteinte et sa couleur. Des ocres, des bruns, des bleus. Érosion des jours que le papier supporte, tatouée sur sa peau et que nous contemplons. Mémoires aussi des errances de Gérard Renvez dans ces paysages industriels abandonnés, échoués à la limite du regard.
Comment alors ne pas penser que les choix d’exposition de Constances Villeroy répondent à sa propre recherche, son propre dialogue avec le métal et avec le temps. « Heuriginale » en est un exemple.

La galerie L’Antre temps présente « l’expo mecano » du 8 novembre au 9 décembre 2017. Elle est située « hors du temps » au 45 rue la parcheminerie à Rennes.

L’Antre Temps

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