De la Bretagne à la Belgique en passant par l’Irlande, Colline Hill vit l’Europe en citoyenne folk et en chanteuse indépendante. Son second album pourrait bien être l’écume d’un grand jour.
Comme le précise son communiqué de presse, Colline Hill (de son vrai nom Blandine Coulet) est bretonne « de terre, de sang, d’amour »… Et d’Armor oserait-on après la livraison de ce second album « Skimmed » qui veut dire « écumé » dans la langue des hauts bretons. Un album indie-folk que la songwriteuse a conçu à Liège en Belgique où elle vit depuis 2008. D‘une pureté éclatante et d’une sincérité évidente, l’opus traduit aussi la filiation celte de l’artiste avec des thèmes tournant inévitablement autour de la mort comme en témoigne les titres de ses chansons comme « To die like a king » ou « Random skies (I’m affraid of dying) ». Côté musique, c’est l’Irlande et sa tradition folk qui est ici prégnante. N’a-t-telle pas vécue à Galway pendant plusieurs années ? Ses mélodies aériennes étirent à l’infini cette impression de rouge sang, des feuilles automnales aux flammes de l’âtre, comme un appel au réchauffement climatique de nos vies. Au final, « Skimmed » est un album qui doit autant aux ressacs qu’à la tourbe, et que la morbihannaise porte d’une voix apaisante, chaleureuse et envoûtante.
Hervé DEVALLAN
A noter que son concert à La Boule Noire (Paris) a été reporté au 19 janvier suite aux attentats du 13 novembre.
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Colline Hill « Skimmed » (Hill & Lake Productions)
