En s’éloignant de leur thème de prédilection, la science fiction, les newyorkais bousculent leur rock progressif et le rendent terriblement nerveux. Un huitième rendez-vous irrésistible.
New York n’est pas le fief de la musique progressive. Il n’empêche, quand un de ses groupes s’attaque au genre, il excelle. C’est le cas de Coheed and Cambria fer de lance d’un genre qui n’hésite pas – ici – à sortir les grosses guitares entre deux envolées platoniques pour un résultat proche de Dream Theater en moins prise de tête. Cela fait désormais huit albums que les américains excellent dans l’exercice. Aujourd’hui pourtant, une petite différence de taille attend le million de fans dans le monde : il ne s’agit plus d’un album concept inspiré de la saga de science-fiction « The Amory Wars », racontant l’histoire du couple Coheed et Cambria Kilgannon. Est-ce pour cela qu’il semble plus ramassé ? Peut-être. Une chose est sûre, « The color before the sun » cogne fort et juste sans lâcher un seul instant le fait qu’il s’agisse de rock et donc de morceaux nettoyés de leurs scories alambiquées. En fait, beaucoup moins progressifs que les dernières livraisons. Et ça leur va bien ! C’est direct sans renier l’ADN du groupe qui soigne une fois de plus sa production. Enregistré au St. Charles Studio de Nashville et produit par Jay Joyce (Cage The Elephant, Eric Church), l’opus expose pour la première fois le point de vue de Claudio Sanchez, chanteur et guitariste du combo. « J’ai toujours dit que le groupe ne s’imposerait jamais de limites… ça n’aurait donc aucun sens pour moi de tracer une ligne sur le sol et de ne pas la franchir… » explique-t-il. Au total, Dix titres qui frisent le sans faute !
Guillaume du Porzou
Le 25 janvier à Paris (La Maroquinerie)
Le 27 janvier à Berlin (SO 36)
Le 31 janvier à Cardiff (Cardiff University)
Le 2 février à Londres (02 Forum)
Coheed and Cambria
300 Entertainment
