Cairobi… A ne pas confondre avec Obe-One. Rien à voir. Ici, le rock de Brooklyn rencontre les vapeurs psychédéliques australiennes. Un savoureux mélange à découvrir sans plus tarder.
On ne sifflote pas Cairobi sous la douche. Non, c’est du rock psychédélique. Pourtant, on flirte avec cette étrange sensation que chaque refrain de l’album marque au fer blanc notre cortex. En emmenant leurs mélopées aériennes à la Vampire Week-end et leurs guitares ondulantes à la Tame Impala vers les contrées incertaines du continent africain, les quatre anglais vont bien au-delà du Brexit. C’est un beau et grand voyage qu’ils nous proposent là en passant par la Belgique et Fùgù Mango : cette évidente façon de fusionner l’Afrique, ses beats sauvages et hypnotiques dans un grand roman à la Dickens. Entre Manchester et Johannesburg, ils ont tracé leur chemin sur du sable fin, comme des enfants construisent leur château le temps d’un été à la mer. C’est magique et l’on sent qu’il faut en profiter tout de suite avant qu’une compétition de beach volley ne vienne tout piétiner. Le monde est impitoyable, mais Cairobi s’en moque et leur album (dont la sortie est prévue pour janvier 2017) est là pour marquer tous ceux qui voudront bien reprendre leur âme d’enfant et rêver d’un monde forcément éphémère qui ne dure que le temps de l’éternité.
Hervé DEVALLAN
Caibori « Caibori » (Week Of Wonders / Believe)
