Sans renier sa principale influence - Sigur Rós – Bumpkin Island revient avec un vrai désir d’émancipation. Exercice réussi.
Premier album du sextet après deux EP, Bumpkin Island (« L’île des ploucs » en français) revient avec un effectif resserré (six musiciens quand même…), une installation définitive à Rennes et une maîtrise de son propos. Dans une veine pop, prog et un brin électro et parfois symphonique, le collectif breton évite l’écueil du pompeux avec des musiciens qui trouvent leur place et une chanteuse d’origine anglaise (mais née à Pontivy !) qui ne surjoue pas son propos tout en ne niant pas son amour pour Bjork. Côté musique, c’est bien sûr vers Arcade Fire, Radiohead ou Sigur Rós qu’il faut tendre l’oreille.
On doit aussi ce superbe résultat à Thomas Poli lui qui a déjà magnifié Laetitia Shériff, Dominique A ou encore Montgomery. Au-delà d’être un magnifique album, « All was bright » est une nouvelle fois la preuve que la scène rennaise sait attirer à elle de nombreux talents et sait engendrer une scène comme n’importe quelle capitale européenne. La comparer à Berlin ou Londres n’est ni affaire d’arrogance mal placée ou d’orgueil présomptueux. Juste une réalité. Il faut se rendre à l’évidence.