La sonorité gutturale du breton donne une palette originale au rock progressif de Brieg Guerveno. Ostracisé par les hommes de « progrès », cela ne l’empêche pas de vendre ses disques dans le monde entier. « Valgori » dispose des arguments suffisants pour poursuivre l’aventure.
La musique progressive est une niche comme aiment à le dire nos amis du marketing. Alors ne leur parlez pas du Métal progressif en breton : on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde…C’est bien pour ça que Brieg Guerveno sort son troisième album. Et qu’il est bien épaulé. Par son label de Concarneau (Paker Prod), ses distributeurs (Coop Breizh et Dooweet) et bien sûr ses musiciens dont Eric Cervera qui vient d’intégrer la formation. C’est d’ailleurs dans les studios d’Eric qu’une partie du disque a été enregistré. Cela commence à faire beaucoup de monde pour un genre musical marginal. Marginal, mais pas pour tout le monde. A commencer par la communauté « progressive » qui un peu partout dans le monde reste fan de la musique de Brieg Guerveno. Au Canada où le disque est diffusé à la radio, en Suède où il a été mastérisé. D’ailleurs, le groupe devrait tourner dès 2017 chez nos amis scandinaves. Il est donc fort à parier que « Valgori » ouvre des portes au briochin. En France aussi ? Non, bien sûr, il chante en breton ! Mais peut-être au Hellfest en Bretagne, chez lui. Son métal progressif proche de Ulver, des derniers Opeth ou encore de Katatonia y a sa place. En 2018, qui sait ?
