Pour ce quatrième album, Bertrand Belin est parti à Sheffield. Un voyage chez les Grands Bretons qui lui va bien. Explications.
Fils de main pêcheur, Bertrand Belin a grandi dans une famille nombreuse en Bretagne Sud, près de Quiberon. A l’image des Irlandais partant chercher fortune à Londres, le Breton quitte le pays pour Paris. Dans les années 80, la capitale française reste attractive… En 2012, il franchit la Manche le temps d’un album.
« Parcs » est le quatrième opus de Bertrand Belin. Contrairement à « Hypernuit » enregistré à Lorient, « Parcs » est né à Dieppe. La mer encore et toujours. Les chansons composées, il traverse la manche et s’installe dans le nord de l’Angleterre, à Sheffield. C’est au Studio Yellow Arch qu’il enregistre, une ancienne fabrique de boulot qui a vu défiler Jarvis Cocker, Artic Monkeys, Richard Hawley… Accompagné des fidèles Thibault Frisoni (Guit) et Tatiana Madenovitch (Batterie), il bouleverse quelques habitudes et confie les clés de la production à un tiers, Shez Sheridan. Finies les longues nuits solitaires en studio à tout enregistrer tout seul.
Alors qu’en est-il exactement ? Dans la voix, les inflexions… On pense bien sûr à Alain Bashung, Jean-Louis Murat, Serge Gainsbourg. Des basses qui ronronnent et qu’on savoure. Et qui savent laisser la place à une musique laid back, empruntant sagesse et grands espaces à un certain folk rock américain cher à Johnny Cash. L’échange avec Shez Sheridan a bien ouvert de nouvelles portes côté arrangements et riffs de guitares. Et même si les deux univers sont biens différents, on pense en cachette au dernier album de Dominique A, pour cette façon d’imaginer les étoiles dans un ciel couvert de stratocumulus. A bien y réfléchir, pas étonnant que Bertrand Belin ait produit le premier album du rennais Alan Corbel.
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Cinq7 / Wagram
