L’Angleterre réserve toujours des surprises. En cette rentrée 2013, il pourrait s’agir du nouvel album de Barbarossa qui bouscule, triture et fait exploser les codes de la soul, du lo-fi et de l’électro.
On peut faire exploser en vole les frontières d’un genre musical sans pour autant séduire. Le dernier album « Bloodlines » de James Mathé aka Barbarossa s’y emploi avec un certain bonheur et, gageons le, un succès annoncé. « Turbine », le premier single extrait de l’opus en est la preuve plus que flagrante. Evidente ! Le nouveau label londonien, Memphis Industries à l’écurie joliement garnie (Field Music, The Pipettes, The Go ! Team, Dutch Uncles), peut savourer et programmer les plans promo. Les retombées ne vont pas tarder. Avec une force émotive évidente, les morceaux de l’anglais ne font pourtant pas table rase de son passé acoustique, un rien folk de son album « Chemical Campfire » sorti en 2008. En se réinventant totalement, il a su garder cette grâce et cette élégance dans l’approche des mélodies presque toujours entêtantes. Sur des beats électroniques, les claviers froids arrivent à réchauffer chaque titre comme un oxymore involontaire. Son côté soul certainement qui l’a convaincu d’enregistrer en analogique. Ce plongeon dans le vintage avec des idées résolument modernes donne naissance à un magnifique album qui sur la fin oscille entre la mélancolie du grand sud et les notes planantes de ses contemporains britanniques, Sufjan Stevens en tête. De quoi reprendre des forces et réécouter les premiers morceaux toujours aussi hypnotiques au fil des écoutes.
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Label
Menphis Industries