S’il faut lire entre les lignes pour trouver l’origine du groupe – de Brest même -, leur musique est beaucoup plus limpide : une pop mélancolique et habitée. La Cold Wave ferait-elle son grand retour ?
La bio du groupe est troublante… Je cite : « Les morceaux de ces quatre jeunes bretons en exil à Nantes… ». Un peu comme si on parlait de français en exil à Bordeaux, de britannique en perdition à Liverpool, d’américains à le recherche de passeport pour Chicago… Est-il besoin de rappeler que le château de la Duchesse Anne de Bretagne est à Naoned ? Manifestement oui. Bon, passé cet étrange point géographique, la musique de Bantam Lyons ne connaît pas de frontière. Leur pop légèrement froide (de la cold wave ?) trouve ses racines entre Rennes (Marquis de Sade) et Manchester (Joy Division). Deux références assez solides pour prêter une oreille attentive au nouvel EP du combo. Cinq titres aussi saillants qu’une petite révolution musicale qui se tiendrait en direct sur les bords de l’Erdre. Le terreau est propice à l’exercice (Rhum For Pauline, Pegase, etc), et force la dimension onirique et mélancolique de l’ensemble. Des guitares cristallines aux atmosphères aériennes à la Mogwaï, en passant par certains accents Shoegaze, le groupe soigne ses compos et donne à la pop une nouvelle façon d’espérer. Et ce n’est pas le moindre des paradoxes d’un disque qui se savoure au coin du feu.
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