Aufgang… Le groupe que la musique n’attendait plus. Ne cherchez plus le prochain album qui devrait vous surprendre. « Istikaliya » est dans les bacs.
Le premier album annonçait déjà le séisme. C’était en 2010. Mais le travail était encore du côté de l’auditeur, de l’initié. A lui de rentrer dans l’album où de passer définitivement à côté d’une pépite mariant une batterie pop et deux pianos classiques. Avec « Istikaliya » (« Indépendance » en arabe), le batteur Aymeric Westrich et les pianistes Rami Khalifé et Francesco Tristano ont l’intelligence et l’audace de donner accès à leur talent aux pauvres béotiens que nous sommes. Fusion totale du piano et de l’électro, la musique d’Aufgang va même jusqu’à flirter avec une formule très dansante et nerveuse de l’électro. On se surprend à donner du rythme, à battre la semelle… Et à prêter l’oreille à cet étrange balais des sons où le piano passe parfois au second plan derrière des nappes synthétiques hyper puissantes. Un virage qui pourrait surprendre les thuriféraires de la première heure, mais qui permet au groupe de ne pas se répéter, d’oser pour finir par créer une musique accessible et subtile où le piano se fait autant discret qu’irrésistible. Mais attention, nous parlons bien de musique ici : c’est le plaisir qui l’emporte à la fin. Le plaisir d’une machine lancée à pleine vitesse (« Vertige ») mêlant passion, audace et sensibilité. On en redemande.
Aufgang sur InFiné
InFiné
