Infirmière au Saint Mary Hospital de Londres, Alice Matheson n'est pas une soignante comme les autres. Et pour cause: elle assassine ses patients en phase terminale avec une délectation de psychopathe. Mais le jour où l'une de ses victimes se relève malgré la dose mortelle de poison qu'elle lui a administré, elle comprend que sa vie, et celle de millions de personnes à travers le pays, va changer à tout jamais...
Jean-Luc Istin aime les zombies et ne s’en cache pas. Tout en poursuivant sa relecture de La Nuit des Mots-Vivants (aux éditions vents d’Ouest), le scénariste breton lance, avec Alice Matheson, une nouvelle série peuplée de macchabées ambulants. Une série déclinée en saison, comme à la télé, ce qui n’est pas anodin vu l’influence que certains programmes semblent avoir eu l’auteur. Car Alice Matheson est une nouvelle saga à mi-chemin entre Dexter et The Walking dead qui assume parfaitement les influences télévisuelles et cinématographiques qui sont les siennes, comme en témoignent la narration, rythmée et découpée en chapitres mais aussi la fréquence de publication (1 épisode par trimestre avec des dessinateurs différents à chaque fois). Le récit, dont la mécanique est parfaitement huilée, démarre sur les chapeaux et happe ainsi le lecteur dès les premières pages pour ne plus lâcher. Un sentiment accentué par les planches pleines de dynamisme conçues par Philippe Vandaële dont le trait réaliste et rigoureux épouse à merveille l’histoire. Voilà donc un premier tome prometteur qui donne naissance à une héroïne sombre et torturé et qui préfigure une série des plus efficaces.
Scénario: Jean-Luc Istin. Dessin: Philippe Vandaële. Editions Soleil (collection Anticipation). 14,50€.
