ABC&D OF Boogie-Woogie : Live In Paris HermineHermineHermine

« Le jazz est ma passion, c’est la musique que j’ai toujours voulu faire ». La phrase pourrait sembler banale si elle n’était pas prononcée par Charlie Watts, batteur du « plus grand groupe de rock’n’roll du monde », les Rolling Stones. Depuis plus de trente ans, Charlie Watts mène une carrière parallèle, évoluant dans des formations jazz à géométrie variable (Rocket 88, Charlie Watts Orchestra, Tentet...). Cette fois-ci, c’est en quatuor dédié au boogie-woogie qu’il se présente à Paris, au Duc des Lombards. « Live In Paris », sorti chez Eagle Records, est le témoignage de ces soirées musicales exquises données entre le 7 et le 11 septembre 2010.


ABC&D OF Boogie-Woogie : Live In Paris

« Bonsoir, bienvenue au Duc des Lombards, ça va bien » ? La discrète introduction du cd « Live In Paris » du quatuor ABC&D of Boogie-Woogie recueille de timides applaudissements. Serait-ce la tornade musicale qui attend le présentateur et les spectateurs qui explique cette retenue ? Fort possible ! Les deux pianistes, Axel Zwingenberger et Ben Waters offrent une délicieuse mise en bouche dans un style trépidant que ne renierait pas Jerry Lee Lewis. Charlie Watts et Dave Green entrent en scène pour « Evolution Blues », interprété par Ben Waters.. Ce dernier – cousin de PJ Harvey – assure également le chant sur des standards tels que « Route 66 », « Roll’Em Pete » ou « Down The Road Apiece ». « Somebody Changed The Lock On My Door », est emprunté au répertoire de Dr John. On peut regretter que « Little Queenie », joué certains soirs, n’e soit pas retenu pour figurer sur l’album. Imperturbable, Charlie Watts assure la rythmique, épaulé par Dave Green, auteur de descentes de contrebasse saisissantes. Quand Charlie se met à cogner et que les deux pianistes martyrisent  leurs instruments, ça donne des morceaux de bravoure, à l’image de l’exaltant « Encore Stomp » ou de l’espiègle « More Sympathy For The Drummer » !

« Live In Paris » est doté d’un son très clair qui ne semble pas avoir été retravaillé longuement au mixage. Produit en digipack, il est accompagné d’un livret sur lequel figurent des photos (entrée du club, musiciens sur scène). L’ensemble est très sobre et restitue parfaitement l’ambiance magique de ces soirées parisiennes. Et pour ceux qui ont eu la chance d’y assister (ou qui se sont rattrapés en 2011 au New Morning), c’est un bien beau souvenir !

 


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