Londres, 1909. Dans le plus grand secret, les autorités britanniques usent d’une technique de réanimation des morts mise au point par Victor Frankenstein afin de ressusciter sept explorateurs destinés à conquérir le Pôle au nez et à la barbe de Guillaume II et de l’empire germanique. Mais les malheureux macchabées qui composent l’expédition n’ont pas demandé à revenir parmi les vivants.
Les histoires de mort-vivants prenant pour cadre un contexte historique ne sont pas si nombreuses en bande dessinée. Raison de plus pour s’intéresser à Sept Macchabées, septième et dernier tome de la troisième saison de la série initiée par David Chauvel. Scénarisé par Henri Meunier (à qui l’on doit également Après la nuit, paru chez le même éditeur), ce récit, qui nous entraîne au début du XXe siècle dans les pas d’explorateurs pas comme les autres, se caractérise par son originalité mais aussi par son incontestable efficacité. La fluidité de la narration, l’épaisseur et les caractères des sept morts-vivants (dont le passé est évoqué) et le rythme qu’imprime Meunier emportent en effet rapidement l’adhésion des amateurs de fantastique qui dévoreront avec gourmandise la soixantaine de pages que comporte l’ouvrage. D’autant que les dessins réalistes et le sens du cadrage d’Etienne Le Roux donnent lieu à des planches de haute tenue qui achèvent de faire de ces Sept Macchabées, des « héros » très fréquentables.
Scénario : Henri Meunier. Dessins : Etienne Le Roux. Editions Delcourt. 15,50€
