Choisir c’est renoncer… On n’ose imaginer dès qu’il s’agit de classer ! Pourtant, depuis le film « High Fidelity », ce n’est plus un crime philosophique, c’est même devenu un véritable art de vivre. C’est pourquoi parmi les 84 groupes qui seront présents à Rennes du 2 au 6 décembre, il a été plutôt jubilatoire de proposer une sélection en forme de coup de cœur, une autre mettant en avant les futures icônes locales (dont certains auraient pu entrer dès à présent dans le premier classement !) et un troisième pointant du doigt l’exotisme de leurs origines. C’est parti à commencer par l’incontournable de cette édition :


TOP 5 DECOUVERTE

Vintage Trouble (Etats Unis – Soul)
Le combo porte bien son nom et rend à la soul ses airs de jeunesse, l’innocence en prime. Pas étonnant qu’ils aient faits la première partie d’AC/DC, des Who et des Stones aux Etats-Unis. On ne peut s’empêcher d’aimer. Ce qu’a fait le prestigieux label Blue Note en les signant les yeux fermé ! A voir absolument !

Klaus Johann Grobe (Suisse – New Wave)
Zürich est a deux pas de l’Allemagne… Et ça s’entend ! On retrouve dans leur premier album « Im Sinne der Zeit » (que l’on peut traduire par « Dans l’air du temps ») cette longue filiation avec le Krautrock et un peu plus encore. On pense alors à ce groupe d’Allemagne de l’Est qui connu son petit succès sous le nom de Karat. Un irrésistible groove venant exalter l’ensemble. Rétro-futuriste.

Playground Zero (Pays Bas – Hip Hop)
2015 sera l’année néerlandaise ou ne sera pas pour les Transmusicales ! Né à La Haye, le trio a déjà prouvé son aisance sur les plus grands festivals. Entre Breakbeat et Hip Hop, le groupe met le feu comme on dit. Prévoyez d’aller jusqu’au bout de la soirée.  

Fatnotronic (Brésil – Disco latino)
Fat Boy Slim ne jure que par eux. C’est un signe, non ? Il faut dire que le duo brésilien s’entend pour mettre à ébullition une fusion de musique latino et disco. On n’a pas encore trouvé mieux pour mettre le feu sur un dance floor. Vem Dançar !

Dralms (Canada – 70’s)
Ils viennent de Vancouvert et feraient presque regretter les cheveux longs et les idées courtes. Entre Tame Impala et Ten CC, nos canadiens évoquent autant la pop que le rhythm & blues. Mieux, ils y insufflent une discrète dose d’électronique et une légère pincée de psychédélisme. Bref, le meilleur de ces années, l’ennuie en moins.  

TOP 5 BREIZH

Her (Rennes – Electro Pop)
Souvent, la pépite est à nos pieds. Cette fois elle se cache à Rennes. Le duo dûment patenté Her est constitué de Victor Solf et Simon Carpentier accompagné sur scène par trois acolytes. De quoi redonner ses repères au bassiste de Popopopops ici chanteur de Her : Simon Carpentier. Le seul titre « Quite like » aura suffit à mettre le feu aux réseaux sociaux. Il faut dire que leur pop transpire la musique noire sur fond électro. Le mariage de l’ancien et du modern en quelque sorte.

Kokomo (Nantes – Rock)
Le duo vient de Naoned. Si leur nom est directement inspiré d’un titre des Beach Boys, il faut pourtant regarder du côté des Black Keys pour le son et des années 70 en général pour le style pratiqué. Leur premier EP témoigne de cet engouement pour le vintage. De l’autre côté de la manche, The London Soul pratique également la chose. L’air du temps a du bon !

City Kay (Rennes – Dub)
Au début était le reggae festif. Et puis tout passe, tout lasse et City Kay évolue sans perdre de vue ses origines musicales. Le résultat est à la frontière du trip hop et du dubstep. On y retrouve largement ses petits, surtout depuis que les bretons ont collaboré avec le jamaïcain Cornel Campbell, récemment remis au goût du jour par les berlinois de Rythm & Sound.

Kaviar Special (Rennes – Garage)
Jouer du Garage en 2015, c’est à la fois un choix de carrière audacieux et une mise en bouche toujours jubilatoire pour peu que l’art soit pratiqué avec talent. Et pour ces copains des Superets, le doute n’est pas de mise. Entre Nuggets de bon aloi et Ty Segall de référence, Kavia Special s’y emploi du haut de leurs 20 ans. Beast Records aussi qui vient de les signer.

Len Parrot (Nantes – Pop)
Dans la famille Rhum For Pauline, je voudrais le chanteur. Bonne pioche puisqu’il s’agit du projet solo de Romain Lallement, l’actuel front man des nantais mais aussi porte voix de Pegase. Depuis 2013, il s’exerce au plaisir solitaire avec un EP à la clef. Toujours dans une veine pop, minimaliste et souvent mélancolique.

TOP 5 INSOLITE

Idiotape (Corée du Sud – Electro)
Pour finir la soirée, le trio de Singapour n’a pas de frontière ! Deux synthés et une batterie leur suffisent pour mettre une salle en ébullition. Déjà auteurs de deux albums, Zeze, Dguru et DJ sont des supers stars dans leur pays et en passe de l’être aux Etats Unis. A la Bretagne de succomber désormais.

Khun Narin’s Electric Phin Band (Thaïlande – Psychédélisme)
Ils ont l’habitude d’animer les mariages. Rennes va donc les célébrer comme il se doit. Découverts par un producteur américain après une vidéo postée sur le blog Dangerous Mind, le groupe va présenter ses compositions surréalistes interprétées par des ados aussi bien que par des papis de 70 ans ! Aussi étonnant qu’exotique.

The Dizzy Brains (Madagascare – Punk)
Chanté en Vangy (la langue locale), le punk des malgaches respire le bon vieux temps. Celui de Sonics et des Kalachnikovs. Pour être honnête, ils ne viendraient pas de Tananarive, une des villes les plus pauvre et corrompue au monde, qu’on passerait son chemin. Mais là, respect !

Imarhan (Algérie – World Blues)
Un groupe touareg. Ce n’est pas la première fois, mais l’impacte est toujours au rendez-vous. Formé à Tamanrasset, par six jeunes exilés du nord Mali, leur nom signifie « Ceux qui vous veulent du bien ». Et si leur musique vous dit quelque chose, rien d’étonnant : le groupe est produit par le bassiste de Tinariwen, cousin du principal chanteur guitariste de Imarhan. Cqfd.

Nico & The Red Shoes (Cameroun / France– Pop Electro)
A l’époque, il ne fallait pas marcher sur les chaussures bleues. Désormais, le rouge est de mise avec Nico, cette chanteuse camerounaise installée à Paris depuis peu. Entourée de musiciens français, elle distille sa new wave électronique avec grâce sur un premier EP qui a bénéficié du financement participatif. 

Transmusicales 2015 : programmation, billetteries, etc

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