En panne de bonnes galettes pour Noël ? Voici quelques notes de musique qui sauront ravir jeunes et moins jeunes, trad et métalleux, de Bretagne et d’ailleurs. 



BRETAGNE

Gwennyn « Avalon » (Coop Breizh)
Gwennyn a tout pour réussir. Des rythmes entrainants, des refrains accrocheurs d’inspiration celte et une production toujours aussi soignée. Le cinquième album de la belle bretonne mixe ses influences pop, électro et trad. Un heureux cocktail qui se traduit par 3 chants traditionnels, 7 morceaux inédits et une reprise de l’éponyme « Avalon » de Roxy Music. Chanté en français, en breton et en anglais, ce disque illustre bien le dynamisme de notre Bretagne et cette ouverture permanente qui permet de créer, là où nombre de culture se contente de singer leur passé.

Le Bour – Bodros « Chadenn » (Paker Prod / Coop Breizh)
Echappés de la scène Trad bretonne, le saxophoniste Timothée Le Bour et l’accordéoniste Youen Bodros s’exercent depuis 2006 dans une sorte de blues traditionnelle qui fait le pont entre Diwall et Dom Duff. Cette fois si les invitées ne sont que deux : Gaëtan Samson aux percussions et la chanteuse Rozenn Talec. Un disque acoustique et très intimiste qui a su mettre de côté la musique de fest-noz tout en conservant son esprit et sa dynamique. Oui, c’est possible. La preuve avec les 11 titres de ce « Chadenn » sans chaînes.

Startijenn « Paker Tour – Live » (Paker Prod)
Depuis 1997, Startijenn (énergie en breton) est sur la route. Et « Paker Tour » est bien leur premier album live. Etonnant pour un groupe qui ne cesse d’arpenter et d’animer festou-noz et festival partout en Bretagne. Ici, entre instruments traditionnels (Binioù, Uilean pipe, accordéon) et une rythmique plus classique (guitare et basse), les cinq musiciens prouvent que quand on aime on a toujours 20 ans !

Stangala « Klann » (Finisterian Dead End)
Une bonne petite claque, voilà ce que nous propose Strangala. Le groupe de stoner brestois insuffle une touche de celtitude dans une musique dont il maîtrise parfaitement les codes. Avec Stangala, le label Finisterian Dead End tient un sérieux client. Créatif, original et surtout suffisamment dérangeant pour intriguer. Et c’est sûrement là que réside une partie du secret de ces incroyables brestois à l’âme stoner et au cœur breton. 

Republik « Elements » (LADTK)
L’ancien Marquis de Sade Franck Darcel prépare actuellement son second album. Il n’est que temps de dénicher le premier épisode de ses nouvelles aventures discographiques. Dasn une configuration rock, il surprend par un esthétisme resté impeccable et un sens des mélodies toujours intacte. Sur scène, certains morceaux prennent aussi une dimension presque électro ! A voir absolument.

MONDE

Queen « The complete BBC Radio Sessions »
Queen n’est pas comme Hendrix : on en nous ressort pas des inédits tous les ans. Ce coffret mérite donc toute notre attention. Entre 1973 et 1977 le quatuor anglais aura enregistré 6 sessions pour la BBC, soit des versions complètement inédites de leurs tubes mythiques qui sont enfin disponibles en CD et en vinyle avec à la clé deux superbes éditions Deluxe en triple LP et en coffret 6 CD. A chacun son budget !

Télégram « Telegram » (Gram Gram Records)
Les 3 anglais et leur chanteur gallois livrent une partition rock impeccable. On y voyage dans le temps, dans l’espace avec un vrai plaisir et une excitation certaine. Ce Telegram là ne vient ni de Brest, ni de Morlaix. Mais de Londres. Le Telegram de Londres et du Pays de Galles – un peu – puisque Matt Saunders est natif de Caerphilly à une encablure de Cardiff.

Boombox (Soul Jazz Records)
Hommage à la première vague du rap née à New York dans les années 70, la compilation Boombox 1 livre ses obscures pépites et les premiers succès d’un genre aujourd’hui vulgarisé. C’est un triple vinyle que nous propose le label Soul Jazz Records pour nous plonger dans les premières heures du rap américain en se concentrant sur la période 1979 – 1982. Ces années aujourd’hui appelées « old school » démarrent à Harlem au milieu des années 70 avec des MC rappant accompagnés par de vrais groupes et de vrais musiciens, en opposition au hip hop du Bronx avec ses samples et ses DJs. Les flows sont ici lâchés sur font de funk et de disco saupoudrés des prémices de l’électro.

Metallica « Harwired… to self destruct » (Mercury)
L’incontournable album de ce noël 2016 ? Une chose est sûre, une semaine après sa sortie, le dixième album du groupe américain se hisse en tête des billboards US. A la troisième place exactement, soit quelque 291 000 ventes physiques, sans oublier les 9,3 millions de lectures sur les plateformes de streaming, d’après les chiffres de Nielsen SoundScan du 24 novembre 2016. Les deux premiers ? Drake et Beyoncé.

Antoine Zebra « Plaisirs et dissidence » (Zebramix)
On avait laissé l’ancien bassiste de Billy Ze Kick à ses prouesses de DJ, de maître bootleg et d’expert en mashup. Pourtant depuis une paire d’albums, c’est bien un rockeur dans l’âme qui fait reparler de lui. Son dernier album « Plaisirs et dissidence » confirme cette irréversible destinée à grand renfort de guitare, de cuivres et de mélopées ensorcelées. Et un peu plus encore avec une véritable nouvelle littéraire pour tout livret. Une reconversion ? Le disque est en vente uniquement sur www.zebarmix.fr

 

Hervé Devallan


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Edito

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